Cette étude vise à décrire la phénoménologie de la surface totale déposée dans les poumons (LDSA) en milieu urbain (y compris régions de la tête/gorge (HA), trachéobronchique (TB) et alvéolaire (ALV)) sur la base d'un modèle de dosimétrie de particules à trajets multiples (MPPD) au cours de la période 2017-2019, collecté en milieu urbain (UB, n = 15), de la circulation (TR, n = 6), des sites de surveillance de fond suburbain (SUB, n = 4) et de fond régional (RB, n = 1) en Europe (25) et aux États-Unis (1).
Le résultat a montré que les concentrations maximales de LDSA sur les sites UB et TR sont généralement observées le matin (06h00-8h00 UTC) et tard le soir (19h00-22h00 UTC), coïncidant avec les heures de pointe du trafic, la combustion de la biomasse et les périodes de stagnation atmosphérique. Les seules pointes nocturnes LDSA sont observées le week-end. En raison de la variabilité des sources d'émission et de la météorologie, la variabilité saisonnière de la concentration de LDSA a révélé des différences significatives (p = 0,01) entre les quatre saisons sur tous les sites. Les corrélations du LDSA avec d’autres mesures de polluants suggèrent qu’Aitken et les particules en mode accumulation jouent un rôle important dans la concentration totale du LDSA. Les résultats ont également indiqué que la proportion principale du LDSA total est attribuée à la fraction ALV (50 %), suivie de la TB (34 %) et de l'HA (16 %). Dans l’ensemble, cette étude fournit des informations précieuses de la LDSA comme prédicteur dans les études épidémiologiques et, pour la première fois, présente la LDSA totale dans divers environnements urbains européens. Et notons que Marseille est 5eme dans Europe…
Liu et al, Ambient air particulate total lung deposited surface area (LDSA) levels in urban Europe, Science of The Total Environment, 898, https://doi.org/10.1016/j.scitotenv.2023.165466, 2023.